dimanche 20 juin 2010

Haaaaa, Tu me demandes de venir. De venir à Sado, c'est pas facile d'y aller. Sado est tellement loin sur la vague.

   Enfin un peu de temps pour vous parler de l'île de Sado ou j'ai passé en tout trois journées. Voici deux liens que j'ai apprécié pour leur clarté et originalité sur le sujet : http://tinou81.wordpress.com/2007/05/05/sado-ga-shima-une-ile-au-large-de-niigata/ et
http://www.ten-ryu.org/article-31188414.html

   Lorsque j'arrive à Niigata pour prendre le ferry ( 2h30 de voyage) il ne fait vraiment pas chaud. Le port est facile d'accès en bus depuis la gare et le ferry est sur le point de partir. Entré dans le bateau je m'étonne de voir ici aussi des tatamis et non pas des places assises. Tant mieux, je pourrai m'allonger sur la moquette et dormir un peu. Je rencontre à côté de moi un groupe de collègues de travail qui partent pour une escapade d'une journée sur l'île. Ils mangent et m'invitent à boire une, voir plusieurs bières : KANPAÏ (tchin en français). 

   Arrivé à mon hôtel je pars pour faire une lessive dans une zone un peu désertique en bordure de la ville de Ryotsu. Soirée tranquille après un bon bain chaud à l'hôtel balayé par un vent glacial. Il n'y pas un seul étranger, je croise seulement des groupes de femmes d'un club de volley-ball venues ici pour passer du bon temps et une soirée folklorique avec des danses, du chant et du tambour dans la grande salle à manger. Le lendemain je recroise ces sympathiques demoiselles dans le bain réservé aux hommes. Je pense quelles se sont dit qu'il y avait plus de place. Je les surprends entrain de se laver, elles sont mortes de rire. Je décide d'attendre devant le bain et au bout d'un moment elles ressortent en me faisant milles excuses que j'accepte bien volontiers. Elles trouveront par la suite le numéro de ma chambre et m'apporteront de quoi boire et grignoter pour se faire pardonner. La politesse nippone me surprendra toujours ! 

   Le lendemain je pars en solitaire découvrir le temple MYOSHO-JI de la secte Nichiren. Après des erreurs de parcours et de compréhension j'y arrive enfin en voiture accompagné d'une dame âgée qui me pose devant un autre temple proche. Le temple semble abandonné en pleine nature. Lorsque j'entre pieds nus pour admirer la construction je suis tout seul et je me dis que j'ai vraiment de la chance d'être venu en basse saison pour profiter pleinement du spectacle. Je pousse ensuite la ballade jusqu'au sanctuaire NIKKU où règne un silence religieux. Mes jambes me poussent un peu au hasard et je sonne à plusieurs maisons pour trouver mon chemin, je me rends alors compte que l'endroit que je souhaitait réellement visité est bien plus loin sur l'île : ah les joies de l'errance. Ici le temps semble s'être arrêté, et les insulaires ont le teint buriné par le vent et le sel marin. Sur le chemin du retour je m'amuse à me prendre en photo au détour d'un carrefour. J'entends au loin le bruit du tambour japonais (KODO), une troupe habillée en costume traditionnel traverse le quartier en faisant résonner leurs instruments.


   Avant midi je reprends le bus direction AIKAWA et sa mine d'or. Mini pause déjeuné avec un bento puis montée à nouveau en bus pour le musée et les galeries d'extraction du précieux minerai. La visite me semble un peu longue et je décide de redescendre de la montagne à pied avec le soleil qui commence tout doucement à descendre sur la mer. Je tombe sur un petit musée charmant consacré à l'estampe contemporaine HANGA. Des tableaux de peintres locaux sont à vendre pour un prix raisonnable et le calme des lieux est reposant. Je descends plus bas dans le village pour reprendre le bus et me reposer à mon hôtel près du lac KAMO. Je profite des poissons et fruits de mer du jour. Les Ika Somen (nouilles d'encornet) sont un peu caoutchouteuses, mais je les réchauffent dans ma petite marmite. Je suis le seul touriste au restaurant de l'hôtel et j'essaie de discuter avec la serveuse qui ne parle quasiement pas anglais. 


   Me voici déjà à ma troisième et dernière journée sur l'île. Le soleil est de sorti et le ciel d'un bleu limpide. Je prends mon petit déjeuner (composé d'un bonne soupe Miso au Amaebi, petites crevettes) dans un vaste salon ou passe et repasse un cd de reprise de Beatles version orgue casio très kitsch. Le destin me fait rencontrer Katsumi Kato, un des plus sympathique retraité qu'il m'aie été donné de croiser. A 73 ans de "jeune homme" tient une superbe forme et il m'invite à venir chez lui pour récupérer sa voiture. Il possède un commerce de peinture en bâtiment, mais continue à mon avis son activité. Je commence à comprendre qu'il veut me servir de guide pour la journée, afin de me faire découvrir "son île".

   Nous voilà partis pour OGI au sud. Nous faisons un crochet à SAWATA au Sado Museum où se côtoient la géologie , le folklore et des expositions temporaires. Plus tard nous nous arrêtons dans une coopérative de Saké où j'achète un échantillon du précieux breuvage. Nous arrivons à OGI pour le repas de midi dans une petite échoppe où le restaurant familial se trouve à l'étage. Les Soba Tempura ne sont pas mauvaises et sont englouties rapidement. Un visite au musée archéologique de la ville normalement fermé, mais  ouvert grâce à Monsieur Kato s'impose. De beaux exemples de céramique Jomon et Yayoi sont présentés simplement. En sortant j'aperçois les pêcheuses Yoi-no-mai qui propose de faire un tour en barque. C'est charmant mais je n'ai pas trop envie. En lien ici des photos découverte sur le web, sur la page il faut faire une recherche avec le mot clef Sado :
http://www.pbase.com/theroys/year_2004

Monsieur Kato m'emmène dans le village de pêcheurs typique de Shukunegi. Des maisons en bois accolées les unes aux autres, comme pour se protéger du vent et du froid de l'hiver. J'achète des boulettes de mochi : les dango mochi recouverts de sauce soja sucrée. M. Kato en prend volontiers. Il me ramène au musée du folklore voisin qui vaut le détour et en profite pour faire une sieste pendant que je flâne dans ce musée sans vitrine où sont réunis tous les objets du quotidien des habitants de l'île.

   Pour finir cette belle journée nous visitons le Myosen-ji avec sa pagode et ses magnifiques Nio gardiens de temple ainsi qu'une scène en plein-air de Nô. Malheureusement début Avril il fait encore trop froid pour assister à des représentations qui ont lieu plutôt l'été. Kato me propose pour clore la journée de prendre un bain chaud japonais dans une pension proche de l'hôtel, je suis assez étonné, mais je crois que c'est la coutume ici. Le bain se situe à l'extérieur et je profite du paysage en me détendant.

   Le lendemain le réveil est très matinal (4h00) car mon Ferry repart à 5h30 pour Niigata où je prends un déjeuner à la française dans une pâtisserie qui s'appelle : Vie de France (dans le texte) ; je me réveille avec les japonais qui prennent leur train la tête encore dans les nuages.

jeudi 20 mai 2010

Au commencement...

    A. vient de me ramener mes diapos développées. Quelle surprise de découvrir une bien meilleure qualité que mes autres photos numériques ! Du coup je suis content pour la journée et décide de poster un nouveau message. Le temps me manque pour faire des mises à jour régulières... De plus je n’ai pas envie d’étaler simplement le cours de mon voyage par ordre chronologique mais plutôt d’entreprendre une petite introspection afin de mieux comprendre et faire comprendre mon amour pour ce pays. 

    Au commencement (c’est à dire il y bientôt six ans maintenant si je ne me trompe pas) le Japon m’apparaissant comme un simple pays lointain, un peu bizarre et plein de clichés. Je peux dire que l’esthétique japonaise m’est venue du jeu de go (igo) lorsque je jouais dans un club strasbourgeois à mes heures perdues. Il s’agit d’un jeu de plateau d’aspect simple et dont les règles le sont tout autant. Des pions noirs et blancs, des lignes... très minimaliste en somme. Pourtant une partie n’est pas sans difficulté et il est  possible de l’emporter ne serait-ce que d’un seul point. C’est là tout le charme du GO.  


    Par la suite mon intérêt pour le Pays du Soleil Levant s’est plutôt focalisé sur les arts traditionnels et populaires. J’ai souvent la tête remplie d’images confuses où se promènent des boites laquées suivies d’un cortège de masques aux lignes épurées, ainsi que des bols fumant de thés frais. Ce sont les Sagemonos, ou “les choses que l’on porte à la ceinture” qui me fascinent le plus. On peut dire que les artisans nippons maîtrisent mieux que quiconque l’art de la miniaturisation et l’évocation des choses à travers de simples “clins d’oeil” subtiles. 


    Je n’arrive plus à situer le moment précis de l’ouverture de la boite de Pandorre nippone, lorsque ma curiosité devint globalisante. Toute chose portait sa facette japonaise. 


    Ce sont aussi les maisons et la culturelle matérielle de ce pays qui m’intéressent, comme son folklore et ses arts populaires. Quelques ethnologues français ont comme sujet d’étude le Japon. Concernant l’archéologie, peu d’auteurs francophones y ont consacrée des ouvrages. 

 "Vue du Kokugikan du Musée Edo-Tokyo"

vendredi 7 mai 2010

De retour...petit bilan



Pour répondre au commentaire précédent, je vais dire que mes objectifs ont été atteints pour la plupart. 

Concernant le SUMO j'arrivais trop tard, un tournoi commence demain à Tokyo, je compte le suivre un peu sur Internet

Le Mont Fuji quant à lui a été facétieux, puisque mon premier jour à Tokyo fut assez maussade. D'habitude par beau temps ont peu apercevoir le FUJI SAN de la Tokyo Tower. Pas de bol donc...

Les hôtels que j'ai fréquenté étaient tous très satisfaisants avec bien entendu des futons et des bains traditionnels, comme à Nikko. Après une journée de marche, le bonheur d'un bain japonais est inestimable. Malgré une chaleur au départ difficile à supporter, les muscles se détendent au fur et à mesure. Magique !

Quant à la nourriture, je me suis fait plaisir sur l'île de Sado avec des mollusques (bulot géant !) et du poisson frais. J'ai passé une agréable soirée avec le frère d'un ancien collègue à proximité du marché aux poissons de Tokyo (il fallait se lever trop tôt pour le visiter tranquillement).

Arrivé au tout début du printemps au Japon est agréable pour assister à la floraison des cerisiers, mais lors de mon périple je n'ai pas vu de Matsuri et sur l'île de Sado où la tradition du Nô est très présente, les spectacles ne commençaient que plus tard dans l'année, généralement en été et en extérieur. C'est sur cette île que le contact avec la nature s'établit naturellement avec la mer du Japon toute proche.

Ma journée à Nara fut courte vu mon passage à UJI entre temps. Le bouddha du grand temple de Todaiji est en effet impressionnant, comme le flot de touristes venus le voir.
L'accueil des Japonais fut très chaleureux, malgré parfois des petits problèmes de communication. Mais la plupart des Japonais ont le même niveau d'anglais que les Français. Je parlerai prochainement d'une rencontre inattendue avec un habitant de l'île de Sado.

 
Ci-dessus un extrait de mon carnet de bord avec quelques dessins et du texte. J'écrivais le soir quand je n'étais pas trop fatigué. Les premiers jours à Tokyo n'ont pas été retranscris car j'étais un peu "Lost in Translation" dans cette ville tentaculaire avec le décalage horaire dans les pattes.

samedi 9 janvier 2010

Les choses que je veux ABSOLUMENT faire au Japon


J’en oublie forcément ! Il n’y a pas d’ordre de préférence.
  • Voir un combat de Sumo
  • Assister à une pièce de théâtre Nô ou Kabuki
  • Voir le Mt Fuji (de près ou de loin)
  • Prendre un bain chaud dans un Onsen ou un bain public
  • Dormir dans un futon sur les tatamis
  • Manger un maximum de poisson et de fruits de mer
  • Dans le même style aller au marché au poisson de Tokyo
  • Marcher dans le quartier de Gion à Kyoto
  • Fêter avec des japonais la floraison des cerisiers
  • Visiter le maximum d’artisans traditionnels pour mieux connaître leur travail
  • Dormir dans une Auberge traditionnelle (Ryokan) et prendre le temps d’apprécier l’art de vivre à la japonaise
  • Discuter des nuits entières avec les habitants de ce pays autour d’un (houps, plusieurs) verres de saké.
  • Assister à un festival (Matsuri) dans une ville ou un village
  • Voir le grand Bouddha de Nara
  • Me promener sur le bord de la mer du Japon ou de l’Océan
Voilà un premier jet, afin de mettre à plat quelques idées pour mon séjour.